lundi 8 novembre 2010
Non, ce n'était pas les jolies colonies de vacances...
J'ai déjà du vous parler de ma "passion" pour la colo.
J'ai du y aller dès que j'ai su écrire ( zut alors, j'aurais pas du être si précoce...)
et ensuite pendant les 7 années qui ont suivi.
La colo durait alors 4 longues semaines, avec juste une visite des familles au milieu du séjour.
le courrier était surveillé :
On ne devait pas dire :
"je pleure tous les jours"
"venez me chercher"
"je languis"
"je veux rentrer à la maison"
Les premiers mots nous étaient souvent plus que suggérés :
"je m'amuse bien"
"je suis contente"
suivis d'une activité faite la veille ou à venir le lendemain.
Si on dérogeait à la règle, on recommençait.
Ou alors les monos (des religieuses...) ajoutaient un petit mot au courrier du style :
"Syl est en train de s'amuser, ne vous fiez pas à ce qu'elle écrit"
Comme vous le voyez, je suis obéissante, je commence bien la lettre,
mais je trouve toujours un moyen de dire que si je n'ai pas le droit de languir, j'ai TRES ENVIE de rentrer à la maison.
Et cette lettre n'est pas la seule du même genre :
Tout est bon pour apitoyer les parents.
Sous forme de jeu, je dis que je suis malade, et je conclus par un "vive la fin de la colo"
Un des moyens de me faire tenir, c'était "la carotte" : le cadeau dont je rêvais devait m'attendre à mon retour...si je ne pleure pas bien sûr, et si je suis bien sage. Cette année-là, c'était l'appareil photo, un kodak avec flash en cubes.
Je vous montrerai d'autres lettres. Même scénario, même carotte...même dégoût de la colo.
Trop long, trop catho, trop loin pour une gamine d'à peine 7 ans.
Syl
Commentaires sur Non, ce n'était pas les jolies colonies de vacances...
- pour moi ce fut une colo laïque mais même censure des lettres ! Pas aimé du tout....
- Pourtant, la colo ça doit être un endroit où l'on vit des aventures passionnantes et où les rencontres d'amitiés loin des parents permettent de tisser des liens si fort que l'on s'en souviendra toute la vie.
J'espère que la plupart des enfants dont je m'occupais alors que dans les années 80 j'étais mono CEMEA pensent la même chose.... - je ne suis jamais en colo (vacances "au vert" chez mes mémés..) Quand mes filles ont eu l'âge, je voulais "les y envoyer" ...pour les activités, le partage avec d'autres jeunes, les feux de camps... enfin, bref tout les fantasmes que que je mettais derrière le mot "colonie"... mais PetitMari qui avait pleuré pendant trois longues semaines à VIEUX BOUCOU dans une colo catho s'y opposait farouchement... juste le mot COLO faisait surgir en lui le petit garçon malheureux... il aurait pu devenir méchant dès qu'on abordait ce sujet ! les filles n'ont donc jamais connu la colo.
- DOMINO S : je comprends très bien MonsieurtonMari.
MICHELE : Les colos sont plus courtes, avec des activités autre que le moulage en platre et les balades
SELENE : Oui, mais 4 semaines, c'était très long, surtout quand on sait que dans un an on va remettre ça
GRAVOS : Oui, les camps d'une semaine n'ont rien à voir, et c'est tant mieux
PRALIE : Je me débrouillais comme je pouvais pour dire....
BEAT : Tu y as gagané des vacances avec ta grand mère ! - Ton billet est très touchant
la peine , le chagrin , étaient tabous à l'époque , il fallait prendre le grand air en colo
comme je comprends tes mauvais souvenirs , c'est si long 4 semaines
si ma cadette devait quitter la maison si longtemps elle serait complétement déprimée je crois
Comme Fay , j'ai fait animé beaucoup de colos , on organisait des tas de choses , mais les coups de cafards étaient là chez les petits , surtout ceux qui n'avaient aucun signe de leur famille
et les cures à l'époque ... - J'ai eu la chance d'échapper à cela, heureusement j'étais tellement bien chez mes parents agriculteurs. Les étés ce n'étaient que du BONHEUR ! Que de bons souvenirs avec les copines qui venaient jouer avec moi. J'avais la chance d'avoir des parents qui travaillaient à la maison !.
Très bonne soirée et week-end.
GROS BISOUS.